©_2021_Fidélisé III_(50x70cm) |
« La
brise humide cogne mes tempes, l’écho d’une voix me conduit au milieu
des cailloux. Je serpente d’un rocher à l’autre au son de la mer s
‘écrasant sur la falaise. Un courant d’air caresse mon papier, l’eau
éclabousse mon encre sur ma feuille. II n’y a plus de limites à
l’inspiration, le trait est pur, nerveux, au rythme des vides et des
pleins. Ma source est là, sur le sable dans le miroir des flaques d’eau
abandonnées par la marée. » https://bit.ly/3swK09Z
©_2020_Les dunes XIX (70x50cm) sur papier 240g. |
On retrouve dans mes œuvres ma singularité qui transparaît dès le premier coup de pinceau sur lequel je compose à la plume les lignes représentant mes axes créatifs. Ma plume détermine de nouveaux liens, il n’y a pas de vide. Ce langage de lignes s’articule comme une mélodie qui se déroule au son de mes pas. Je deviens un pèlerin le temps d’une marée pour sentir, regarder, découvrir le paysage comme des traits à l’infini.
Par exemple ma série « Les grains » retracent ma vision et mon rapport aux autres et à la mer. Le dessin nommé « Le pelerin » évoque une longue marche au fond de la mer les jours d’équinoxe. Je cherche une algue ou un coquillage au milieu du sable mouillé. Chaque grain dessine les dunes au gré des tempêtes comme l'encre sur le papier. Toutes ses formes plantées de quelques traits çà et là et esquissées sous mon pinceau avec délicatesse structurent mes compositions finales.
« Le coquillage » dont les lignes virevoltent entre elles souligne de vraies spirales. Leurs coquilles renferment une composition de traits sans failles. Toutes ses formes renferment les détails dont j'ai besoin dans mes compositions.
C’est l’art du trait dans toute sa simplicité, épais, fin, noir, délicat, continu et sans retenu.
Le ventre du pinceau caresse la feuille et donne du relief à la composition, la plume souligne quelques formes et mon dessin prend une nouvelle orientation sur le papier. Mon trait ne tient plus qu’à un fil dans mes compositions en accord avec mon geste et mes envies, il devient une griffe introspective.
Mon dessin témoigne d’une force naturelle : la
biodiversité que j’imprime dans chacune de mes œuvres, Ligne après ligne sans
retenue mais avec l’amour du trait.
https://youtu.be/RusAXh4MmqA
Biographie
Enfant
de la "régie Renault" Eric Dabancourt a grandi à Mantes-la-Jolie. Très
vite, il a dessiné dans la Maison des Jeunes et de la Culture de
Gassicourt et plus tard il s'est inscrit au cours de peinture et de
modèle vivant. À 16 ans, il passe le concours du lycée technique Auguste
Renoir et obtient son diplôme en Arts Appliqués pour concevoir des
campagnes publicitaires et rejoint en paralèlle un atelier de peinture à Paris. Il participe à des
expositions collectives dans la capitale. Les échanges entre peintres
sont forts et instructifs. Il découvre l'œuvre de Giacometti, Soulages
et Basquiat, tous libres dans leur approche et source d’inspiration.
Le dessin sera plus fort au fil des années pour devenir essentiel dans
ses recherches du trait parfait. Depuis quelques années, il se rapproche
de quelques Artistes qui, comme lui, cherchent la "lumière" à travers
la gravure et le dessin.
Démarche sur les encres noires
"Ça marche ou ça ne marche pas, dit-il, je dois vibrer moi-même de la révélation
Créer, c’est aussi renoncer par la grâce de son propre sens critique qui ne fait pas
Avec Dabancourt, le Noir et le Blanc s’entendent si bien que leur fidélité réciproque
Avec éric Dabancourt, le Noir et le Blanc deviennent une couleur, la couleur